Maîtriser la Grammaire Anglaise pour Bien Communiquer?
Maîtriser la grammaire anglaise pour bien communiquer ou s’exprimer en toute liberté? Les deux ne sont pas forcément mariés l’un à l’autre. Pour certains, <<maîtriser>> évoque une compréhension quasi-complète des règles grammaticales, une assimilation de plusieurs domaines de vocabulaire et une capacité de comprendre et à se faire comprendre dans l’écrit comme à l’orale.
Et pourtant, même dans nos propos langues natales ce n’est pas le cas pour tout-le-monde. Maîtriser la grammaire anglaise est un but valide, mais nous connaissons tous des personnes, des fois même parmi nos proches, qui n’arrivent pas maîtriser les règles de leur propre langue mais qui s’exprime quand-même très bien. Nous connaissons tous, par contre et à l’inverse, des gens avec un langage très correct mais qui ont du mal à communiquer leurs souhaits, leurs peurs, leurs désirs et leurs déceptions.
Mais donc quelle importance pour l’apprentissage d’une langue? Sans les blocs et du ciment le bâtiment ne se construit pas. Sans maîtriser la grammaire anglaise, comment s’exprimer en anglais? Et comment mesurer une progression dans la langue? Et dans quel but?
Maîtriser la grammaire anglaise est une forme de jeu…
Pour nous à Château Beaumont, il faut aller au-delà des mots pour bien communiquer. Les langues sont les jouets et les enfants aiment jouer. Ici nous reconnaissons que les grands écrivains, les poètes et les chanteurs jouent avec la grammaire, inventent des mots, et dansent sur les conventions linguistiques en vogue.
Alors vous aussi au quotidien! La langue parlée n’a jamais été la langue écrite. Elle est fluide, inventive et flexible là où la langue écrite est plutôt fixe, réglé, rigide. Si jouets, les langues sont aussi les formes d’art. Ce sont des formes d’expression. C’est pour cela que maîtriser la langue anglaise ne veut pas dire maîtriser la grammaire anglaise. Nous employons donc les techniques ludiques chez nous.
Implanter la liberté pour apprendre à communiquer.
La bête humaine a besoin de se rassurer, de la confiance en soi-même. Principalement nous voulons que le monde nous comprenne et nous valorise. Maîtriser la grammaire anglaise n’a rien à voir ici. Nous n’avons pas besoin de règles grammaticales ni pour comprendre les autres ni pour s’exprimer.
Les langues représentent une grande partie de l’explication de notre évolution en dominance totale par rapport aux autres êtres vivants, mais s’ils ont fait voler nos idées, elles ont tendance parfois aussi à nous cloisonner dans leurs limitations. Si vous avez jamais dû chercher vos mots lors d’un moment fort, vous reconnaissez bien que les mots ne sont pas un moyen parfait pour exprimer la globalité de nos expériences. Les bébés, les jeunes enfants et les animaux arrivent à s’exprimer bien sans aucun mot et avec une liberté qui manque trop souvent aux adultes.
Ce qu’il faut pour bien s’exprimer est très simple: le temps de parler et un entourage qui nous accordent ce temps. Un entourage qui écoute et qui nous pose des questions sur nos idées, qui s’intéresse à nous et pas tout simplement au <<produit de notre travail>>. C’est cela l’esprit de l’accueil à Château Beaumont: la liberté de l’expression.
Égalité…
Les humains aiment organiser, mesurer, classer. C’est l’influence des sciences. Maîtriser la grammaire anglaise fait partie de ce monde. L’école essaie de niveler les points de départ pour les citoyens en donnant aux enfants les mêmes bases dans tous les sujets.
C’est l’égalité de l’éducation qui joue. Il faut mesurer les enfants pour planifier leurs progressions. À la fin, il faut les classer en niveaux qui communiquent leurs capacités et leurs limitations afin de les intégrer au mieux dans le monde du travail. La méthode n’est donc pas adaptée pour valoriser leurs capacités d’expression, mais plutôt pour mesurer leurs capacités en suivant et reproduisant les formes conventionnelles.
Pour en être clair, ce qui assurer la cohérence de notre société porte toujours un côté antagoniste pour l’individu. Si on soutient le rôle important d’une éducation académique, on valorise aussi un rôle pour l’éducation populaire qui comble les trous.
Liberté…
Au Château nous choisissons le bon moment pour corriger une faute. Pour nous, écouter c’est valoriser. Écouter sans couper la parole valorise celui qui parle et les idées exprimées. Si ses paroles sont compréhensibles malgré quelques erreurs, il est impossible à le corriger sans nuire à sa confiance et sa valeur. Couper sa parole dans ces moments, c’est lui dire <<votre effort et vos idées sont moins importantes que la construction conventionnelle des noms au pluriel>>. Et c’est faux.
Nous préférons donc donner la liberté d’expression dans les après-midis et les soirs, mais on repère bien sûr les fautes communes à tous et on note les occasions et les exemples pour préparer une astuce ou une correction pour les cours du lendemain.
Fraternité…
Finalement, la bonne communication produit les graines de la fraternité. Mais une vision purement académique d’une langue aide à diviser les gens. Les humains aiment classer… et juger. Celui-ci est un enfant avec un moyen de 8 sur 20! Et celui-ci est un enfant avec un moyen de 18! Nous voulons tous, par préférence, que nos enfants tombent dans la deuxième catégorie, non…? Et ici la valorisation de l’enfant est où, exactement…?
Oui, les meilleures notes ouvrent des meilleures portes, et on a tendance de les voir comme les clés pour réussir un avenir plus aisé. Mais être content, bien dans sa peau, épanoui et communicatif sont des valeurs qui donnent la vie son succès. Les leaders, les <<grands-personnages>>, les gens qui atteignent un succès dans leur vie sont d’habitude ceux qui communiquent bien. Ils ont su maîtriser comment s’exprimer aux autres et à eux-mêmes, pas nécessairement comment maîtriser la grammaire anglaise, ou française, ou autre-aise.
Maîtriser la grammaire anglaise est donc un but à viser, mais pas lorsque c’est au détriment de l’amour d’une langue, ou d’une confiance à l’orale qui permet de s’exprimer. On doit simplement découvrir la langue, se dépasser de nos propres attentes et s’épanouir par l’expérience.
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